Les taux de pension d’invalidité sont fortement augmentés chez les personnes peu instruites. Cette étude suédoise étudie dans quelle mesure les associations éventuelles entre les pensions d’invalidité et le niveau d’éducation peuvent être expliquées par les différences de conditions de travail.
Des informations sur des personnes âgées de 13 ans, ont été utilisées pour évaluer les facteurs de confusion.
Deux échantillons nationaux représentatifs des hommes et des femmes nés en 1948 et 1953 en Suède (22 889 participants au total) ont été créés à partir des dossiers d’assurance sociale et concernant les causes médicales (troubles locomoteurs, troubles psychiatriques et autres) et la date d’attribution de la pension d’invalidité (1986 à 2008). Des données concernant le niveau d’éducation ont été obtenues à partir des dossiers administratifs. Des données professionnelles ont été utilisées pour évaluer l’effort physique au travail et le contrôle des tâches. Des données sur l’éducation parentale, les ambitions d’études et les performances intellectuelles ont été recueillies à l’école.
Les résultats ont montré que les femmes avaient un taux plus élevé de pension d’invalidité que les hommes, quel que soit le diagnostic ; alors que les hommes avaient une augmentation plus forte de la pension d’invalidité du fait du faible niveau d’éducation. Des ajustements des associations sur l’éducation parentale, les ambitions d’études, les performances intellectuelles à l’âge de 13 ans ont eu un effet d’atténuation considérable, de même si la pension d’invalidité était liée à un diagnostic d’atteinte de l’appareil locomoteur. Malgré cela, un effort physique élevé au travail et un faible niveau de contrôle ont, tous les deux, contribué à expliquer les associations entre un faible niveau d’éducation et l’invalidité dans des modèles multivariés.
En conclusion, les conditions de travail semblent expliquer en partie, l’augmentation de taux de la pension d’invalidité chez les hommes et les femmes peu instruits, même si cette association reflète les effets de sélection considérable fondés sur des facteurs déjà présents à la fin de l’enfance.