Les nouveaux traitements antirétroviraux ont contribué à ouvrir des perspectives pour l’emploi des personnes séropositives. Pourtant 56% des séropositifs restent sans emploi. Pourquoi ? Comment un salarié peut-il expliquer le trou dans le CV, comment ne peut-il se sentir coupable devant les attitudes discriminantes, comment n’est il pas « terrorisé » par l’entretien d’embauche ? Le vrai problème est celui de dire ou de ne pas dire : risque de marginalisation ? Risque d’effets secondaires lors de nouveaux traitements ? Comment réagir en cas de sollicitation pour des déplacements professionnels dans des pays qui interdisent l’entrée aux personnes séropositives ? Tout cela peut conduire le salarié « au renoncement et à une auto-exclusion du monde du travail ». « Le facteur clé est l’intégration sociale ». L’idéal est d’être reconnu pour ses compétences professionnelles et de pouvoir dire sans impact négatif ce qui est susceptible d’affecter les performances à venir pour des raisons médicales. Il faut pour cela informer et former les acteurs de l’entreprise (hiérarchie, ressources humaines), surtout ne pas isoler le salarié et respecter la confidentialité.
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